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7 idées fausses sur l’e-learning

IIdentifiez les perceptions erronées que vous avez sur l’e-learning

Les actions de formation en ligne ont explosé en partie à cause de la pandémie mondiale. Lors du premier confinement, certaines écoles, universités et centres de formation ont dématérialisé leurs contenus. Ces organismes ont dispensé des cours en ligne par le biais de différents outils. Dans l’entreprise beaucoup de salariés ont dû faire du télétravail ou étaient en chômage partiel. Dans le monde des assurances, il a été relevé que plus de 79% des salariés ont eu recours à des formations en ligne pendant cette période.

Cependant, plusieurs de ces organismes, ainsi que certaines universités, ont mis en place des séances de formation en ligne en assurant un face à face pédagogique à distance. Très peu ont véritablement construit du e-learning. A travers cet article, nous allons voir certaines idées fausses sur l’e-learning. Ces idées ne sont et ne doivent pas être considérées comme de l’e-learning. Cette approche vous permettra de comprendre ce que vous devez faire et ne pas faire quand vous vous lancez dans la formation en ligne.

Idée fausse n°1 : L’e-learning correspond à un cours via ZOOM

En effet, l’utilisation de l’outil de vidéoconférence ZOOM a augmenté exponentiellement depuis le début de la pandémie. Selon une étude menée par Prioridata et Statista, l’application ZOOM a été téléchargée plus de 114.000 fois pendant la période du 16 au 22 mars 2020 !!

L’outil est un incontournable dans la formation en Amérique Latine et aux Etats-Unis depuis plusieurs années. En France l’outil a pris une importance capitale de même pour d’autres solutions de vidéoconférence comme Jitsi, Framatalk, Teams ou encore Google Meets.

homme de profil regarde ecran ordinateur Interactive Natives satisfait

Aujourd’hui, beaucoup de formateurs et de coachs qui se lancent dans l’accompagnement en ligne proposent des regroupements via ce type d’outils. Cependant ils le proposent ou le vendent comme de la formation en ligne. Cela n’est pas du tout pertinent ni correct.

Les outils de vidéo-conférence, les plus performants, proposent aujourd’hui une panoplie de possibilités :

– partage d’écran,

– modération,

– partage du contenu

– enregistrement des séances.

Cependant, ces fonctionnalités ne sont autre chose qu’une complémentarité d’une véritable formation en ligne.

Quel est le problème de ce type de regroupements ? 

Dans une séance de face à face via ces outils, le formateur va se concentrer sur la transmission de savoirs et le risque est de provoquer le décrochage des participants. L’animation de ce type de séances suit quelques règles qui permettent d’optimiser les échanges et de favoriser l’interaction entre les participants. 

Par exemple, la durée de ces séances ne devrait pas dépasser 1h45 au risque de perdre l’engagement des participants. 

Le type de pédagogie mis en place est la pédagogie dite “explicite”. Ce type de pédagogie doit être très structurée et progressive permettant aux apprenants d’aller du plus simple au plus compliqué. Si bien, cela paraît logique, la mise en place de cette pédagogie à distance devient chronophage pour le formateur. Son travail va consister à scinder de manière très fine les objectifs pédagogiques et réaliser des activités de difficulté progressive. Cette préparation prend beaucoup de temps et c’est un travail minutieux.

 

L’avantage des regroupements en visioconférence

L’utilisation de ces outils est indispensable, mais il ne faut pas baser sa stratégie de formation en ligne exclusivement sur cette modalité. Les regroupements de face à face vont apporter une dynamique du groupe et servent à compléter ou confirmer des connaissances travaillées par d’autres modalités de formation. Les regroupements via ces outils apportent un rythme à une formation en ligne. Ils doivent faire partie d’une construction pédagogique plus ample (séquence pédagogique).

Cela nous amène au deuxième point sur l’outil en lui-même.

 

Idée fausse n°2 : ZOOM, Jitsi ou encore TEAMS sont des plateformes de formation en ligne

Nous avons vu l’aspect pédagogique des regroupements en face à face avec les outils susmentionnés, maintenant, parlons de ces outils et leurs fonctionnalités.

Même si aujourd’hui la plupart des outils est multi-fonctions, ils ne remplissent pas les fonctionnalités précises d’une plateforme de formation type LMS.

Une plateforme de formation LMS (Learning Management System) correspond à une plateforme digitale accessible sur internet qui permet de :

  • Gérer les utilisateurs de la plateforme (inscriptions..)
  • Gérer les rôles des utilisateurs (formateurs, apprenants, admin…)
  • Construire des parcours de formation structurés (modules, unités, etc)
  • Intégrer des contenus (vidéos, multimédia, …)
  • Dispenser des évaluations
  • Orienter des parcours de formation personnalisés
  • Stocker du contenu
  • Communiquer de manière asynchrone avec les participants (tchat, forums…)
  • Donner une expérience d’utilisation unique (aspect visuel, gamification…)
  • Commercialiser des parcours de formation (gestion de paiements…)
  • Utiliser des éléments de promotion (fonctionnalités de marketing)
  • ETC…

Dans cet ordre d’idées, aucun outil de visioconférence ne proposera des fonctionnalités de ce type. Il y a des outils comme TEAMS de Microsoft qui s’en rapprochent mais qui sont construits en blocs d’outils. Il s’agit d’un outil de visio-conférence très performant. Cependant, il possède la possibilité de rajouter d’autres outils différents de manière libre. Vous pouvez rajouter un outil qui va faire des quiz, un autre qui va organiser des tâches, ou un autre qui va permettre de créer du contenu type e-book… Cette capacité à rajouter des outils peut être contreproductive pour l’équipe (formateurs). En effet ils sont obligés de s’adapter constamment aux nouvelles fonctionnalités/outils. Cela peut donner une recette désastreuse pour un projet d’e-learning !  C’est comme si on rajoutait de la farine de pois-chiche, pour faire la pâte à crêpes. Il se peut que le résultat ne soit pas celui qu’on recherche.

deux personnes en cuisine avec un probleme de preparation de recette

 

Idée fausse n°3 : Un MOOC est une plateforme de formation en ligne

Les MOOC ont eu le vent en poupe lors de leur lancement par des universités américaines dans les années 2000.

Les MOOC (Massive Open Online Courses) étaient des cours proposés (au départ) par de grandes universités américaines dans le but de redorer leurs images mais surtout faire une utilisation de la quantité faramineuse de contenu qu’elles possédaient. En effet, les formateurs aux Etats-Unis produisent du contenu pour accompagner leurs cours en présentiel à l’aide de vidéos. Les universités possèdent dans la plupart des cas, un équipement très performant de captation vidéo avec des caméscopes professionnels (à l’époque, aujourd’hui ils utilisent en plus des caméras type DLSR beaucoup plus pratiques par leur format), des espaces d’enregistrement et du matériel de post-production digne des meilleures agences de films hollywoodiennes. Sans compter sur le personnel formé qui accompagne les formateurs, parce qu’ils n’étaient pas livrés à eux-mêmes pour la production de ce type de contenu. 

La particularité de cette modalité de formation était justement la consécution de vidéos (de haute qualité) avec éventuellement des activités à reproduire, le tout en total autonomie !

Ces formations type MOOC étaient destinées à un très grand nombre d’utilisateurs (des milliers d’utilisateurs inscrits de partout dans le monde) ce qui empêchait d’avoir un suivi personnalisé. Ce manque de suivi et d’interaction fait que les utilisateurs décrochent et ne finissent pas ces formations. Et c’est ce qui s’est passé. Le taux de décrochage était très important sur certaines formations. D’après des études, seul 6% des inscrits avaient complété leurs formations en 2013-2014.

L’idée fausse consiste à faire l’amalgame entre un MOOC et de l’e-learning. Un MOOC est un type d’e-learning qui a ouvert des portes à des pratiques très intéressantes mais, il ne faut pas partir sur une conception généraliste que l’e-learning est une succession de vidéos.

 

Idée fausse n°4 : Un PDF est équivalent à un cours en ligne (ou utiliser que de supports écrits)

etudiant frustre face a son ordinateur pour un cours en PDF

Il est vrai que la réalisation de supports pour les cours est indispensable. Les formateurs commencent justement par poser le cadre de leur formation à l’aide d’un support de cours. Parfois, le formateur va avoir tendance à vouloir tout communiquer dans un seul ou plusieurs documents qui contiennent les notions importantes à retenir.

Cependant, un PDF n’est pas un cours. Le PDF contient des éléments importants, certes, mais il faut faire de l’ingénierie pédagogique pour rendre le contenu exploitable, vivant.

Une formation en ligne peut contenir des PDF, à condition qu’ils soient intégrés de manière significative dans la formation, et qu’ils participent à la construction dynamique et interactive de connaissances. La problématique du PDF en ligne est la même que celle des vidéos. Un même format de support n’est pas pertinent. A force d’avoir le même type de contenus, l’apprenant va décrocher. Il a besoin d’action, d’interaction. La lecture est indispensable, mais il faut la doser. Tout comme la rédaction d’un article web. Les règles de rédaction de contenu s’appliquent de la même façon. 

Il est important de se centrer sur l’essentiel et de permettre à l’apprenant d’être acteur de sa formation afin qu’il déduise les notions à mobiliser par le biais d’activités, d’études de cas, de jeux de rôles, etc. Cette idée fausse issue de l’e-learning persiste malheureusement aujourd’hui chez beaucoup de formateurs qui déposent des supports écrits sous format PDF (difficilement exploitables par les apprenants). Parfois ils constituent une source de stress, parce qu’ils sont les seuls et uniques supports pour tout un module.

Idée fausse n°5 : L’e-learning est automatisable à 100%.

L’idée qu’une formation en ligne pourrait fonctionner une fois qu’elle est montée dans une plateforme n’est qu’un mythe.

Si vous avez une plateforme qui gère automatiquement l’inscription des apprenants, qui gère la correction des épreuves ou Quizz et que vous avez paramétré les réponses aux possibles questions des apprenants par des FAQ (Foire aux questions), vous avez une très bonne plateforme, mais vous ne faites pas du bon e-learning.

Il ne suffit pas de créer du contenu et d’automatiser les processus d’apprentissage. Il est nécessaire d’accompagner ces processus et les personnes qu’il y a derrière. Même si, ce n’est pas toujours facile de répondre à tout le monde, il est indispensable de donner l’impression qu’ils sont accompagnés. Plus que de donner l’impression, il faut vraiment le faire et c’est la véritable plus value d’une formation en ligne. Comme le SAV d’un service ou d’un produit, la formation a besoin d’avoir une animation, un accompagnement qui puisse générer de la motivation, de l’engagement.

N’oubliez pas que les apprenants sont derrière leurs ordinateurs, leurs tablettes ou leurs smartphones : s’ils se sentent seuls ou démotivés, il leur suffit d’un clic pour voir le dernier épisode sur Netflix ou scroller quelques vidéos sur TikTok. Cette idée fausse sur l’e-learning provient du fait que certaines personnes considèrent que le digital en général fonctionne par lui même et il suffit de le laisser tourner tout seul pour avoir des résultats. Cette perception est aussi perçue dans la conception de sites web, certains clients pensent que le simple fait d’avoir un site web va créer du trafic directement sur le site.

 

Idée fausse n°6 : Déposer des contenus dans un espace (ENT) c’est de l’e-learning

Un espace ENT correspond à un espace numérique installé souvent en intra permettant de gérer l’organisation administrative d’une école ou organisme de formation.

Une autre problématique, due en partie à la méconnaissance des outils, est celle de comparer un Espace Numérique de Travail ou ENT avec une plateforme de formation. Même si des ENT aujourd’hui sont très performants, ils n’ont pas été conçus pour structurer de manière pédagogique les contenus d’une formation. Toutefois, dans un ENT, il est possible de créer des dossiers avec des contenus issus des formations, il est clair que ce n’est pas le but et vos apprenants n’auront pas un accompagnement pédagogique pertinent.

Vous risquez de passer beaucoup plus de temps à expliquer à vos apprenants quelles sont les ressources qu’ils doivent visionner au départ que de structurer les contenus dans un véritable LMS. L’ingénierie qu’il y a derrière la conception d’un cours en ligne oblige à concevoir des étapes consécutives progressives. Il n’est pas convenable de laisser aux apprenants l’accès libre à des dossiers. 

 

Idée fausse n°7 : Un cours en e-learning c’est comme un cours en présentiel

La pandémie nous aura appris que nous devons changer la façon de dispenser des cours à distance. Un cours de 7h en présentiel, ne peut pas être transposable en ligne sans modifier sa pédagogie !

Commençons par la durée d’une séance en ligne; elle est préconisée à 1h45, ceci par des questions pratiques mais surtout pour éviter que les apprenants décrochent trop vite. 

formateur en presentielEn présentiel, les formateurs avaient déjà des rituels instaurés, tellement que les apprenants sans aucune instruction sont familiarisés avec ces rituels. Ce sont des conventions issues de notre système scolaire. Les salutations en début de séance, la réalisation de l’appel, l’émargement, l’installation du vidéoprojecteur, la projection du support de cours…

Les conventions de l’e-learning

Ces conventions n’existent pas dans l’e-learning. Il faut donc créer des rituels afin que les apprenants puissent se familiariser avec une structure commune. Quelques formations proposent un démarrage avec une vidéo de bienvenue, d’autres un regroupement en synchrone, etc. Il est donc impératif de pouvoir instaurer ces conventions pour rassurer les apprenants du cadre qui leur est proposé.

Un autre aspect qui différencie les deux modalités est le type de pédagogie utilisée. En modalité présentielle, il est possible de mélanger différents types de pédagogie. Pour l’e-learning il serait pertinent de mettre en place une pédagogie explicite organisée en petits blocs de connaissances. Cette pédagogie structure ces blocs de manière progressive en augmentant leur difficulté. Cette méthode donne la sensation de challenge en augmentant la difficulté des activités ou des quiz par exemple.

 

Qu’est-ce qui est important à retenir ?

Si toutefois, l’e-learning n’est pas la solution à tous les problèmes de formation en ligne, il est important de bien comprendre ce que c’est. Il faut imaginer l’e-learning comme un dispositif qui comprend plusieurs éléments, outils, acteurs, méthodes.

    • Planification, conception : Déployer une stratégie d’e-learning dans un centre de formation ou dans une entreprise est une action qui permettra à vos employés de se former en continu. Cependant il s’agit d’une action qui se planifie avec des ressources humaines pleinement identifiées ainsi que des ressources techniques et financières.
    • Identifiez les objectifs de vos formations : Vous avez besoin de former des collaborateurs à une nouvelle technologie, les sensibiliser à une démarche, à une problématique d’entreprise, etc. Les objectifs seront aussi variés que spécifiques. Soyez précis lors de l’élaboration des objectifs ce qui vous permettra d’être pertinents quant à la création des ressources que vous allez déployer.
  1.  
    • Donnez du rythme grâce aux contenus : Le plaisir réside dans la diversité. Pensez à varier les plaisirs avec des contenus différents : des vidéos, des ebooks, des jeux, des quiz tout en apportant un rythme cohérent. N’oubliez pas que vous souhaitez faire monter en compétences vos apprenants, il faut donc aussi augmenter la difficulté des activités de manière progressive. Il y a un juste milieu entre effort, difficulté et satisfaction.
  2.  
    • Identifiez les fonctionnalités dont vous avez besoin : C’est important de savoir exactement ce dont vous aurez besoin pour proposer une formation en ligne (les plateformes, les outils, les logiciels, etc). Avant de passer à l’aspect technique, pensez à l’aspect pratique. J’ai besoin de structurer les contenus de manière chronologique, j’utilise une plateforme LMS. Je dois animer un cours en face à face à distance, j’utilise un outil de visioconférence. Il me faut stocker des ressources pour les apprenants, j’utilise un ENT. L’identification des fonctionnalités vous permettra de connaître les outils dont vous aurez besoin et d’évaluer l’investissement que cela représente en temps, ressources humaines et financières.

 

CONCLUSION

Il est important de bien comprendre et d’identifier les besoins que votre public possède en termes de formation en ligne. Cela vous permettra de mettre en place des processus adaptés. Vous pouvez aussi gagner en temps et en confort pour le déploiement de votre projet en e-learning. N’oubliez pas, la question du temps est importante!

Faites vous accompagner dans le déploiement de vos formations. Il est toujours bien d’avoir des retours d’expériences de collègues ou des professionnels dans le métier.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des projets de déploiement de formations en ligne, visitez notre offre ici.

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